Il est un moment, peut-être
où il n'est plus permis de survivre,
où il n'est même plus permis de mourir
/ Un moment où l'on détruit les mythes et les symboles qui nous constituent /
un moment où le langage disparaît.
Que reste-t-il alors ?
Un moment où l'on n'est plus capable de dire ni de vivre notre réalité,
où l'on doit disparaître et, avec nous, le monde qui nous fait vivre.
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Hamlet fait partie de ces mythes, ces symboles
/ Hamlet a fini par se détruire lui-même
/ cet homme qui ne savait plus s'il existait ou s'il n'existait plus ...
Hamlet est mort.
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A l'heure du journal télévisé et des idées préfabriquées
/ à l'heure où les images vident le langage de son sens
/à l'heure où l'image interdit de donner un sens à nos vies
/ Hamlet tente une fois encore d'exister
/ De répondre à toutes les questions sur sa vie,
celle des autres.
Il essaie une fois de plus de ne plus douter
Et Hamlet se détruit.
Il se détruit / une fois de plus
/ il détruit le monde qui lui a donné naissance
et aussi le monde auquel il a lui même donné naissance.
Un homme qui ne sera plus jamais homme ;
un monde qui ne sera plus jamais monde ...
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